mercredi 5 octobre 2016

Effets secondaires neurostimulation

Les troubles de la marche et de l’équilibre dopasensibles sont améliorés par la SCP, mais cet effet bénéfique s’estompe avec le temps en raison de l’évolution naturelle de la maladie et du développement des lésions non dopaminergiques. Les troubles de la marche sont parfois directement induits par la SCP et seraient dus à la diffusion du courant aux fibres pallidothalamiques, à l’effet négatif de la stimulation à haute fréquence ou à l’effet suboptimal de la SCP augmentant l’asymétrie de l’akinésie aux jambes.
La prise de poids est une complication fréquente (8,4%). Elle est généralement comprise entre 4 et 10 kg. Elle s’établit dans les six premiers mois après l’intervention. La physiopathologie est débattue et impliquerait la réduction des dyskinésies et de la rigidité, l’augmentation des apports alimentaires liée à une plus grande facilité à s’alimenter et parfois au développement de tendance boulimique ou à des modifications du métabolisme liées à l’influence de la SCP sur l’hypothalamus. En pratique, il faut prévenir les patients et donner des conseils diététiques afin d’éviter des prises de poids excessives.
Complications non chirurgicales
La SCP peut être par ailleurs responsable de dysarthrie, de syndrome parkinsonien et de troubles de la marche à type d’akinésie et de freezing de la marche.

Si elle améliore grandement les fonctions motrices des malades, l'électrostimulation cérébrale provoque également des effets secondaires.
Des stimulations électriques en profondeur dans le cerveau réduisent les symptômes des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais cette intervention accroît les risques d'effets secondaires potentiellement graves, selon une étude clinique publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (Jama).
L'équipe du Dr Frances Weaver, du Hines VA Hospital à Hines dans l'Illinois (États-Unis), a montré que 71 % des malades dont le cerveau a été stimulé par des électrodes ont connu après six mois une amélioration clinique très nette de leurs fonctions motrices avec moins de tremblements et de mouvements incontrôlés, contre seulement 32 % dans le groupe témoin traité avec des thérapies conventionnelles.
M ais la médaille a son revers. «De récentes informations indiquent que ce traitement peut aussi avoir des conséquences indésirables», relève le Dr Weaver. Le risque de subir des infections, des troubles du système nerveux ou des troubles cardiaques ou psychiatriques est, en effet, 3,8 fois plus élevé dans le groupe de patients électrostimulés comparé à ceux traités par d'autres moyens.
C'est ainsi que 45 sujets ayant des électrodes implantées dans le cerveau, (soit 40 % du total) ont subi 82 effets secondaires graves. Dans le groupe témoin, 15 sujets (11 %) ont subi 19 effets secondaires de même gravité.
La prudence devrait être observée pour éviter d'exagérer ou de minimiser les risques de la stimulation du cerveau en profondeur avec des électrodes implantées chez les malades atteints de la maladie de Parkinson, estiment les auteurs de l'étude.
Selon eux, les médecins doivent continuer à évaluer les risques potentiels à court et long terme de l'électrostimulation par rapport aux effets bénéfiques pour chaque malade.

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